Table des Matières
Le terme auto-entrepreneur et micro-entrepreneur faisait référence à deux notions totalement différentes auparavant, mais depuis l’année 2016, ces deux expressions font allusion à la même chose. Un auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur est un chef d’entreprise individuel qui choisit un régime fiscal et social pour sa micro-entreprise. Devenir auto-entrepreneur n’est pas vraiment gratuit car vous aurez des charges financières à assurer dès la création de votre entreprise ou lors du démarrage effectif des vos activités.
Les charges à payer par un auto-entrepreneur au début de la création de son entreprise
Une fois que vous décidez de vous mettre à votre compte en créant une entreprise, sachez que vous devez payer des charges pour :
- L’immatriculation de votre micro-entreprise ;
- L’assurance de votre entreprise.
L’immatriculation de la micro-entreprise
Si votre micro-entreprise est dans le secteur du commerce, vous n’aurez rien à payer une fois que vous décidez de vous inscrire au registre du commerce. L’immatriculation de votre entreprise sera donc gratuite. Si vous évoluez dans le secteur de l’artisanat, votre déclaration auprès du répertoire des métiers (RM) est également gratuite.
Par contre, si vous êtes un agent commercial à votre compte, retenez que vous aurez à payer une somme de 27 € pour faire votre inscription au registre des agents commerciaux. Vous avez également la possibilité de procéder à l’immatriculation de votre micro-entreprise par vous-même ou vous pourrez également la confier à un prestataire de services contre un paiement compris entre 30 € et 160 €.
L’assurance de l’entreprise
En fonction de votre type d’activités, il y a un certain nombre d’assurances auxquelles vous devez obligatoirement souscrire pour le bien-être de votre entreprise. Certes, assurer votre entreprise n’est pas réellement impératif dans certains secteurs d’activités, mais il faudra tout au moins souscrire à la responsabilité civile professionnelle pour pallier à tous les incidents qui pourraient survenir ultérieurement. Vous pourrez également souscrire à une protection juridique pour votre entreprise. Cette garantie est facultative, mais dans certaines situations elle s’avère cruciale. Le montant concernant l’assurance d’une entreprise dépend des garanties choisies, mais aussi du secteur d’activité. Si votre entreprise exerce dans le domaine du BTP, il faut prévoir au minimum 1500 € par an pour qu’elle soit couverte. Pour un choix optimal, n’hésitez pas à consulter le devis de nombreuses compagnies d’assurance.
Les charges à couvrir par un micro-entrepreneur lors du démarrage effectif de ses activités
Pour que votre entreprise puisse fonctionner convenablement, vous aurez également à payer des frais qui couvriront certaines dépenses nécessaires au démarrage et à la bonne continuité des activités au sein de votre micro-entreprise. Parmi ces frais on peut citer :
- Les charges bancaires
- La contribution à la formation professionnelle
- La cotisation foncière des entreprises
- Les frais de comptabilité
- Les cotisations sociales
- L’impôt sur le chiffre d’affaires
Les charges bancaires
Lors de la création de votre micro-entreprise, l’ouverture immédiate d’un compte en banque lié aux activités de votre entreprise n’est pas vraiment une nécessité. Toutefois, il faudra que vous y pensiez dans la mesure où cela vous permettra de tenir un bon bilan comptable.
Vous serez contraint d’ouvrir un compte en banque pour votre entreprise dès que vous aurez généré un montant de 10 000 € de façon annuelle sur deux années successives. Ce compte bancaire n’a pas besoin d’être un compte professionnel, vous êtes libre de décider de gérer vos finances sur un compte personnel. Avant de choisir une banque pour l’ouverture de votre compte pour votre micro-entreprise, il faudra que vous preniez le temps de lire attentivement les clauses contenues dans le contrat avant toute signature.
Si vous préférez les services d’une banque en ligne, gardez en tête que vous aurez à payer entre 0 et 10 € à la fin de chaque mois pour les frais de gestion et d’entretien du compte. Pour une banque classique, vous aurez à payer en moyenne 25 €. Tout dépend de la banque que vous choisirez.
La contribution à la formation professionnelle
C’est une taxe que vous devez payer et qui représente entre 0,1 % et 0,3 % de votre revenu annuel. Ce taux est calculé en fonction du type d’activité que vous entreprenez. Vous devez payer ces frais en même temps que vous réglez vos cotisations sociales. Toutefois, vous commencerez le paiement de votre contribution à la formation professionnelle dès la deuxième année d’existence de votre micro-entreprise.
La cotisation foncière des entreprises
Le coût de la cotisation foncière des entreprises est étroitement lié au local de votre micro-entreprise. En d’autres termes, il s’agit de l’impôt à payer compte tenu de votre local. Sachez que lors de la première année d’exécution d’activités par votre micro-entreprise, vous n’avez aucune cotisation à payer.
Au cours de la deuxième année, vous avez droit à une réduction de 50 % sur le prix de votre impôt. Un micro-entrepreneur qui gagne 32 600 € par an et qui décide de mener ses activités à son domicile paiera annuellement entre 200 € et 1000 € de cotisation foncière des entreprises.
Les frais de comptabilité
En ce qui concerne les frais de comptabilité, il faut savoir que vous n’êtes pas obligé de fournir un bilan comptable si vous êtes un micro-entrepreneur. Vous avez cependant la possibilité de produire vous-même votre bilan comptable à l’aide des logiciels adéquats.
De nombreux logiciels gratuits existent, mais si vous voulez faire usage de logiciels comptables plus spécifiques, vous devrez faire recours à un logiciel payant qui vous coûtera environ 20 € par mois. Vous pouvez aussi payer les services d’un cabinet comptable qui se chargera du bilan comptable de votre entreprise. Cette prestation coûte en moyenne autour de 800 € par an.
Les cotisations sociales
En décidant de devenir auto-entrepreneur, vous paierez vos cotisations sociales en fonction de vos revenus. Si vous ne générez aucun revenu, vous êtes alors exonéré des cotisations sociales. C’est lors de la déclaration de vos revenus que vous aurez à payer vos cotisations auprès de l’URSSAF. Sachez que le taux de votre cotisation s’élève à :
- 18,2 % de vos revenus si vous êtes dans le secteur de la restauration, du commerce et de l’hôtellerie ;
- 22 % de vos revenus si vous êtes un prestataire de service.
L’impôt sur le chiffre d’affaires
Il est impératif que vous payiez l’impôt sur votre chiffre d’affaires chaque année. Étant auto-entrepreneur, vous avez la possibilité d’opter pour un paiement fiscal libératoire. Par ce moyen, vous pouvez ainsi solder votre impôt ainsi que vos cotisations sociales durant la même période. En procédant ainsi, votre chiffre d’affaires ne sera plus assujetti au barème évolutif de l’impôt sur le chiffre d’affaires. Toutefois, retenez que le versement fiscal libératoire peut s’avérer contraignant dans certains cas.
Les charges à payer par un auto-entrepreneur en cas de fermeture de son entreprise
Si vous décidez de mettre la clé sous la porte, il est bon de savoir que les formalités à remplir pour fermer ou pour radier une auto-entreprise sont totalement gratuites dans le cas d’une fermeture définitive. Si la fermeture est temporaire, il est alors question d’une mise en veille de votre activité. Une mise en veille vous coûtera 60 € si vous êtes un artisan et près de 100 € si vous êtes dans le domaine commercial. Être auto-entrepreneur permet à quiconque d’ouvrir une micro-entreprise avec un investissement minime. Les formalités administratives et autres sont simplifiées, mais devenir auto-entrepreneur n’est pas gratuit, car de multiples frais vous attendent. Il est donc important de prendre connaissance de ces frais et préparer son projet intelligemment afin d’éviter les déconvenues.